Me Charles EVRARD
8 oct. 2019
L’ouverture le 3 septembre 2019 du Grenelle des violences conjugales a été l’occasion d’une surenchère médiatique de la part de certaines associations féministes, multipliant les déclarations chocs pour rappeler « qu’une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint en France », appelant à la disparition des expressions « crime passionnel » ou « drame conjugal » et militant activement pour la création d’une incrimination autonome de « féminicide » dans le code pénal.
Oui, en France, 150 femmes meurent en moyenne chaque année des mains de leur conjoint. Un chiffre intolérable mis en lumière dans les récents faits divers qui ont marqué l’opinion et pointé les carences des pouvoirs publics pour la défense de ces femmes.
Oui, il est incontestable que la lutte contre les violences faites aux femmes doit être très nettement renforcée.
Pour autant, le droit n’a pas vocation à être l’otage d’associations vindicatives, s’arrogeant le monopole de la représentation de la souffrance légitime des femmes et l’instrumentalisant pour faire prospérer leurs revendications militantes.
Le sensationnalisme suscité par le terme « féminicide » ne résiste pas à l’examen de ses implications potentielles en termes juridiques et démontre que sa consécration dans le code pénal n’est ni pertinente ni souhaitable, et ce pour au moins cinq raisons.
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Charles EVRARD
Avocat pénaliste
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